MESSAGE A CARACTERE TRES PERSONNEL
Il y a des œuvres qui dénoncent, d'autres dont l'esthétique est un acte de révolte en soi. Certaines ont un message à faire passer alors que d'autres sont et c'est bien assez. Dans le cas d’Aline Petit, il n'est jamais aisé de savoir. L’artiste nous transporte dans un univers plein de sensualité où la femme est le vecteur d’une constante remise en question de nos certitudes sur la beauté. Ses premières amours furent les dessins de pin-up d’après-guerre d’Alberto Vargas, Gil Elvgren ou encore Patrick Hitte mélangeant savamment et délicatement l’humour, le charme et l’érotisme. Et puis il y eut son coup de foudre pour Aslan qui reste son maître. La mode aussi fût essentielle à travers les modèles de Dior ou Gruau, en passant par Alaïa, qui pour Aline Petit, révéla tout le côté sensuel de la femme en célébrant et sublimant son corps. A la manière d'un Tarantino qui mélange les genres sans complexes, Aline Petit mixe astucieusement les classiques de nos cultures pop à la nudité désarmante de ses charmantes nymphes ; nous ouvrant ainsi les portes d’une sensibilité rimant avec sensualité. Tout ceci, Aline Petit le fait encore et toujours avec la volonté de nous faire fantasmer sur le galbe d’une cuisse, d’une épaule dénudée ou encore d’une nuque offerte sous un chignon plus ou moins déstructuré et nous invite à découvrir son journal intime illustré.